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Régulation des moustiques

Depuis 1997, le département du Morbihan intervient pour la régulation des moustiques. Depuis le 1er janvier 2020, cette mission a été intégrée au sein des services départementaux : des agents interviennent directement sur le terrain. Un arrêté préfectoral pluriannuel autorise ces interventions. Le coût de ce service est réparti avec les communes et EPCI qui le sollicite, à hauteur de 90% pour le département.

Les zones humides sont des habitats propices au développement de nombreuses espèces de moustiques qui colonisent divers habitats « naturels » (prés salés, anciens marais endigués, sous-bois inondables).

Les moustiques peuvent également se développer en zone urbaine  (réservoirs d’eau, abreuvoirs, vides sanitaires, macro-déchets).

Les moustiques

Dans le département, 28 espèces sont recensées sur les 67 espèces présentes en France. Compte tenu de leur capacité à exercer une nuisance aux humains, 8 espèces (lien vers un descriptif des espèces) font l’objet d’une surveillance et peuvent faire l’objet d’une régulation. Cette action est appelée « lutte de confort ».
 

Le cycle de développement

Le cycle de développement des moustiques s’accomplit en 2 phases distinctes, une première aquatique et une seconde aérienne et se déroule en 4 étapes (œuf, larve, nymphe et adulte).

Les œufs des moustiques sont pondus soit à la surface de l’eau soit sur un substrat asséché en fonction des espèces. Quand ils sont au contact de l’eau, les oeufs peuvent éclore pour donner des larves. A l’issue de la dernière mue, la larve se transforme en nymphe.

Cette étape de développement permet la sortie du moustique adulte à la surface de l’eau. Les moustiques femelles vont migrer à la recherche d’un hôte pour un repas sanguin nécessaire à la maturation des œufs
 


Le territoire d’intervention

21 communes, réparties en 4 zones de surveillance bénéficient du service

La surface surveillée totalise environ 2266 hectares :

· Zone d’Etel : 496 hectares (Belz, Erdeven, Etel, Landaul, Landévant, Locoal-mendon, Merlevenez, Nostang, Plouhinec, Sainte-Hélène)

· Zone du  Golfe : 61 hectares (Ile d’Arz, Locmariaquer)

· Zone de Pénerf : 1004 hectares (Ambon, Billiers, Damgan, Le Tour du Parc, Muzillac, Surzur)

· Zone de l’Estuaire Sud-Vilaine : 705 hectares (Camoël, Férel, Pénestin)


Les modalités d’intervention
 


L’expertise des milieux

Sur le territoire départemental, les gîtes larvaires sont essentiellement constitués de prés salés, et caractérisés par une multitude de dépressions plus ou moins grandes, submersibles pendant les fortes marées. Ces habitats peuvent constituer de grandes étendues également sensibles aux remises en eau par les pluies d’orages. L’eau y est retenue suffisamment longtemps pour permettre le développement du cycle larvaire des moustiques.

La première mission du département est d’assurer une surveillance permanente sur le territoire d’intervention et d’évaluer le risque de prolifération des moustiques.

La présence de moustiques aux stades larvaires est recherchée par des prospections en milieu aquatique. Les prospections des gîtes larvaires permettent d’identifier et de déterminer les espèces présentes, ainsi que la densité et le stade de développement des larves. La constatation de larves en grand nombre conduit à la décision d’engager la régulation.

Les modalités de régulation

La gestion hydraulique

De façon préventive, chaque fois que cela est possible, il est proposé aux propriétaires ou gestionnaires de supprimer les gîtes larvaires ou de réduire la fréquence des éclosions par une gestion hydraulique concertée afin de limiter les conditions favorables à la prolifération des moustiques. Cette action a pour objectif de réduire ou supprimer les espaces de pontes dans les marais endigués en évitant ou limitant l’alternance d’assèchement et de remise en eau, facteurs d’éclosions.

Cette gestion peut-être assurée tout en restant compatible avec les enjeux environnementaux.

Le traitement anti-larvaire

Lorsque des traitements sont nécessaires, , les agents interviennent le plus précocement possibles, sur les larves en milieu aquatique. Le traitement est déclenché en tenant compte des résultats des prospections (espèces cibles, densités larvaires) et des conditions extérieures (pluviométrie, marées, vents, température).Il n’est pas entrepris de façon systématique mais uniquement quand le risque de prolifération est trop grand.  Réalisé uniquement par voie terrestre au pulvérisateur à dos, il garantit une précision et une efficacité optimale car seuls les gîtes ciblés sont traités.

Le biocide et son mode d’action

Le larvicide utilisé est exclusivement le Bti (Bacillus thuringiensis israelensis), certifié Ecocert pour un usage en agriculture biologique. Les dosages sont adaptés en fonction de la température de l’eau et restent très inférieurs à la dose homologuée.

La traçabilité

L’outil métier Atlantis

Cette base de données actualisées quotidiennement par les agents garantit la traçabilité des interventions (saisie de  la nature de leur activité par secteur, du volume des horaires d’intervention ainsi que la quantité de biocide utilisée). Elle permet la réalisation de bilans chiffrés


Information importante

Moustique locaux

Le département intervient uniquement pour la régulation des moustiques locaux.
Pour nous signaler une prolifération de moustiques ou pour toute information : regulationdesmoustiques@ morbihan.fr

Moustique tigre

La surveillance du moustique tigre relève de la compétence de l’ARS et des commmunes : La lutte antivectorielle et les moustiques tigres | Agence régionale de santé Bretagne (sante.fr)

Si vous pensez avoir observé un moustique tigre potentiellement vecteur de maladie vous pouvez le signaler à l’adresse suivante : site de signalement du moustique tigre. (anses.fr)